La quatrième et dernière maison personnelle de Henry van de Velde, dessinée en 1927, témoigne de ses recherches continues vers plus de sobriété et de pureté. Elle est située à Tervuren, Avenue Albert 1er, et constitue l’archétype de ses dernières réalisations dont l’hôtel Wolfers, qu’il construira 3 ans plus tard à Bruxelles, ou encore le Musée Kröller-Muller en Hollande, et la «Boekentoren» de l’université de Gand (récemment magistralement restaurée).
Trente deux années séparent le Bloemenwerf, sa première maison, de celle-ci… une longue vie nomade entre l’Allemagne, la Hollande et la Suisse où l’architecte s’éteindra en 1957 à l’âge de 94 ans.
Il financera la construction en vendant quelques dessins impressionnistes de sa collection et appellera son projet «La nouvelle Maison», car cela correspondait à une nouvelle période de sa vie et à son retour en Belgique en 1925.
Le style en est résolument simple comme il l’exprimait lui-même : «Une architecture réduite aux masses, au dialogue des pleins et des vides; architecture ancrée au sol, comme si elle en était le fruit même».
van de Velde habitera La Nouvelle Maison jusqu’en 1947, il a alors 84 ans, il repart pour la Suisse où il finira ses jours. Il sera néanmoins enterré à Tervuren aux côtés de son épouse Maria Sethe.
C’est un véritable miracle que cette maison soit restée «dans son jus» après la disparition de van de Velde. Rien n’a été modifié, retiré, dégradé depuis la disparition de l’architecte.
Il y a quelques temps, un couple de mécènes allemands, Thomas et Birgit Rabe, amoureux du Bauhaus et du travail de van de Velde, ont racheté la maison. Un vaste chantier de réhabilitation a été engagé sous le contrôle du Vlaamse Overheid, la maison était déjà classée depuis 1994.
Le travail de restauration a visiblement respecté en tous points la conservation des éléments d’origine, notamment les chassis métalliques.
Entre 2020 et 2021, le jardin de forme triangulaire, a été complètement redessiné sur la base des plans originaux.
A l’heure d’écrire ces lignes, la restauration est terminée, et la maison encore inhabitée…
Pour les adeptes du modernisme de van De Velde, elle vaut le déplacement. On peut l’admirer sous toutes ses faces depuis les deux avenues qui l’entourent.
Pour la trouver, c’est facile, elle se situe à l’angle formé par Henry van de Veldelaan et Albertlaan, à Tervuren.
Chers amis
Comme chaque fois, comme toujours, bravos
Vous êtes des inlassables re-découvreurs et Vandevelde j’adore! Mercis amicaux
Françoise
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Chers vous,
Vous mettez l’eau et le meilleur champagne à la bouche en attendant que vous nous invitez à la découverte de l’intérieur.
JO
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